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Sous les plumes du vent

Ce recueil de nouvelles traite essentiellement de destins, dont il n’est pas si évident d’en diriger la course. Les thèmes de la solitude et de l’ennui, de l’enfermement et de l’incommuni- cabilité sont récurrents et traités dans des bouts du monde et des atmosphères variés. Certaines nouvelles, comme une bouffée d’oxygène, sont un peu plus légères.

 

L’auteur est anthropologue, et travaille dans des communautés de différentes populations autochtones du Québec : les Inuits, les Innus, les Atikamekw et les Cris. Ces séjours ont inspiré plusieurs de ses nouvelles.

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COMMENTAIRES

voyage garanti

Lilou

Ce livre de nouvelles sort des sentiers battus et vous fait voyager dans un monde peu connu par nous autres occidentaux.
Certes qq nouvelles sont "noires" mais dans chacune d'elle il y a une belle tranche de vie, ou encore une fin à couper le souffle.
Je recommande vivement si vous cherchez à lire... Et à être surpris!

mon coussin de lecture

Geneviève

L’auteur est anthropologue. Il travaille dans différentes communautés autochtones du Québec et il s’inspire du temps passé là-bas pour écrire. Toutes les nouvelles ne sont pas forcément dans l’univers des Premières Nations, mais chacune parle de destins et de la difficulté pour l’humain d’en dévier.

Le recueil comprend neuf nouvelles (mais la dernière est divisée en six tranches de vie) et chacune est vraiment très différente des autres. Certaines parlent des peuples et coutumes autochtones, souvent confrontés à la vie moderne. D’autres racontent des moments particuliers dans la vie des personnages, d’autres encore semblent puiser dans les contes et légendes.

Les thèmes sont variés, les époques aussi et le ton change également d’une nouvelle à l’autre. J’ai bien aimé ce côté-là des nouvelles puisqu’on ne sait jamais vraiment de quoi sera faite la prochaine histoire. Ma préférée demeure La plus belle conquête de l’homme qui parle de nature, de projet social et de guérison autochtone. C’est l’une des nouvelles les plus lumineuses du recueil. Je trouve aussi que ce texte est un bel exemple de résolutions de problèmes, d’avancement, de beaux projets, versus une bureaucratie interminable qui laisse peu de place à la débrouillardise et à l’innovation.

« J’ai rêvé que mes rêves se réalisaient
J’ai rêvé d’un monde meilleur
J’ai rêvé d’un monde impossible
Mais j’ai rêvé. »

J’aime beaucoup lire des nouvelles quand l’occasion se présente. J’ai passé un très bon moment de lecture avec ces histoires, très humaines, même si certains sont plus dures ou plus tristes. L’écriture m’a beaucoup plu et j’ai trouvé que l’auteur était doué pour les nouvelles, un genre parfois difficile à maîtriser. J’ai bien aimé cette découverte. 

madame lit

Chère lectrice, Cher lecteur, 

J’ai accepté de recevoir en service de presse Sous les plumes du vent de Garlonn car je voulais découvrir un recueil de nouvelles se déroulant entre autres dans le Grand Nord canadien. Je tiens à remercier par le biais de cet article la maison d’édition Stratégikus d’avoir pensé à moi en me faisant parvenir ce recueil. 

Tout d’abord, qui est Garlonn? 

Selon le communiqué de presse de la maison d’édition Stratégikus : 

«Anthropologue de formation, Garlonn a effectué plusieurs séjours au sein de diverses populations autochtones du Québec, notamment chez les Inuit, les Innus, les Atikamekw et les Cris. Ces séjours ont inspiré plusieurs des nouvelles réunies dans le recueil Sous les plumes du vent, paru récemment aux Éditions Stratégikus.»

Comme j’aime en tant que lectrice accompagner des personnages dans des régions inconnues de notre vaste territoire, je trouvais qu’il fallait que je lise ce recueil et que j’en parle sur mon blogue. 

Dans ce dernier, le lecteur fait la rencontre de personnages marqués par l’alcool, la drogue, la mort, la détérioration de l’environnement et de son impact sur la faune, le mythe de la page blanche, les pensionnats autochtones, etc. 

J’ai aimé découvrir des faits malgré que ces derniers soient difficiles. Par exemple, j’ai appris dans la nouvelle «À la vie, à la mort» qu’une opération de stérilisation s’était déroulée aux États-Unis. Voici l’information présentée dans une note en bas de page dans la nouvelle à propos de l’opération Rosebud:

 

«À l’instar d’autres populations autochtones les Sioux-Lakota connurent des stérilisations forcées et massives, principalement dans les années 1960.» (p.30)

Des opérations de stérilisation massives dans les années 1960? C’est fou. J’ai cherché de l’information dans Internet et j’ai appris grâce à l’Encyclopédie canadienne que des femmes autochtones au Canada ont connu le même sort et ce, entre autres, dans les années 70, 80, 90, 2000…! 

«Il est de plus en plus reconnu que la stérilisation forcée des femmes autochtones s’est poursuivie après l’époque eugénique et cette prise de conscience permet de mieux apprécier l’impact durable des politiques passées. Un examen externe des services offerts par l’Autorité sanitaire de Saskatoon a révélé que 16 femmes autochtones avaient fait l’objet de pressions pour qu’elles consentent à être stérilisées immédiatement après leur accouchement entre 2005 et 2010. Au début de 2019, approximativement 100 femmes autochtones avaient déjà allégué avoir subi une stérilisation sous contrainte entre les années 1970 et 2018.»

Je dois dire que je suis encore horrifiée par ce qu’ont vécu les Autochtones… et ces faits ne sont pas si loin de nous. On ne parle pas du Moyen-Âge! J’avoue, je crois que je ne connais rien.

Mais encore, j’ai aimé la nouvelle «Un week-end à la banquise» car elle permet au lecteur d’assister à une partie de pêche sur la glace, mais plus encore, elle parle d’identité et de liberté. Ainsi, le personnage principal, une femme autochtone, Aputik, quitte son travail, un vendredi à 17 h, et rien ne peut la retenir (pas de courriel, pas de texto, pas d’appel).

«Mais c’est surtout pour elle, elle doit bien se l’avouer, qu’elle veut partir. Elle veut l’odeur de l’essence sur ses mains, le bruit du moteur dans ses oreilles et dix autres motoneiges avançant à vive allure dans son champ visuel. Elle veut le rire des enfants autour d’elle, la blancheur de la banquise dans ses yeux. Elle veut l’odeur de renfermé des couvertures restées au camp du lac Thomson. Elle veut les filets de poisson se balançant sur leur séchoir, au gré de la bise glaciale du soir.» (p. 77-78)

L’opposition modernité/tradition est ici au coeur de la nouvelle. 

En ce sens, j’ai beaucoup apprécié ma lecture de ces nouvelles en raison de ce vent qui souffle sur les pages. Et il importe de regarder les plumes s’envoler dans l’instant présent. 

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